Hélène Calvet, productrice de Pélardons bio depuis 32 ans à Salagosse avec son compagnon, en AOP depuis 20 ans, vend ses produits aux marchés du Vigan et de Ganges.
Avoir l’Appellation d’Origine Protégée et être en bio exige des contraintes. Je ne travaille que le lait cru, deux traites ensemble, celle du matin et celle du soir. Il faut des traitements vétérinaires limités, pas plus de deux par an (antibiotique et antiparasitaire). L’alimentation des chèvres est en pâturage bio et, l’été ou l’hiver, quand il n’y a plus assez d’herbe à la montagne, un complément de foin et de concentré (céréales et protéagineux), bio également.
Nos bêtes sont à l’extérieur au moins 210 jours par an et, depuis la présence du loup — signalé en 2016 sur le Lingas à 2 km de l’exploitation — il a fallu s’adapter. On ne peut plus les lâcher dans les bois, il faut être tout le temps avec elles.
Leur troupeau de 76 chèvres est particulièrement protégé de la pollution, par l’éloignement de leur exploitation, en contrepartie les déplacements sont plus longs et compliqués.
Les marchés locaux sont très importants pour nous, petits producteurs, qui n’irons jamais pla- cer nos produits en grande distribution. C’est de la vente directe (impossible là-haut). Une relation de con ance se crée avec la clientèle et justement aujourd ’hui, le public se sent plus concerné par une consommation responsable.

Hélène Calvet – éleveuse de chèvres et productrice de Pélardons à Salagosse – marché de Ganges – juin 2021 – © Nathalie CRUBÉZY