J’ai écouté « Chroniques littorales » sur France inter, avec Vincent Doumeizel, conseiller océan au Pacte Mondial des Nations Unies (le 19 mai 2021 à 5 h 12).
La première coalition mondiale des acteurs de l’algue s’est tenue en mai 2021. Cette ressource, la moins exploitée de toutes, pourrait aider à une révolution majeure pour notre planète : éviter la malnutrition, l’insécurité alimentaire et la pauvreté. 800 millions de personnes meurent de faim chaque année, et un enfant sur cinq est malnutri. Les algues peuvent aider contre le changement climatique, soutenir la biodiversité dans l’océan, nourrir l’humanité, développer une agriculture durable. Et pour cultiver cette ressource, il n’est besoin de terre, ni d’eau douce, ni de pesticides. Le CNRS héberge cette coalition en France : nous avons la seconde plus grande zone mari- time du monde.

Il existait un « Manifeste des algues », mais structure et concertation globale manquaient, alors que le potentiel de développement des algues est immense. Cette coalition rassemble les intervenants, établit des normes précises pour développer ce secteur susceptible d’apporter une solution mondiale, alors que la population croît dangereusement. L’exploitation des algues pourrait être à l’origine de créations d’emplois en zone côtière.
L’algue, très riche en nutriments et vitamines, est un biostimulant naturel des plantes. Ses com- posés peuvent se substituer aux plastiques pour l’emballage alimentaire et elle sert en pharmacie. L’algue séquestre le carbone et restaure la diversité aquatique en nettoyant l’océan, c’est un garant de la vie sous-marine. O.G.