À table !

Cantines scolaires gratuites à Drancy, au Bourget ou à Bobigny, tables ouvertes et distribution alimentaire gratuites ou à prix libre à Ganges… des initiatives publiques ou associatives répondent au premier besoin : MANGER.
Mais à la Communauté de Communes des Cévennes Gangeoises et Suménoises à partir de septembre 2021, « tout enfant dont le repas n’a pas été réservé ne sera pas accueilli à la cantine » et « tout repas réservé devra obligatoirement faire l’objet d’un paiement ».
En cas d’impayés antérieurs, les parents pourront-ils inscrire et régler les repas de leur enfant pour l’année scolaire en cours ?
Comment régler la question de « manger » le midi quand on est un enfant dont les parents n’ont pas payé la cantine. Manque d’argent, surcharge de travail, oubli, manque de temps… tous les enfants ne sont-ils pas susceptibles d’être concernés ?
Est-ce que ce sont les enseignants qui auront la responsabilité de l’enfant et qui appelleront les parents ? C’est leur mission ? Les parents seront-ils joignables ? Seront-ils chez eux ? Quid de l’enfant qui attendra leur hypothétique venue pour passer à table ?

Le Bourget a 16 000 habitants et un aéroport, et Bobigny et Drancy ont respectivement 54 000 et 74 000 habitants ; leurs moyens sont bien supérieurs à ceux d’une collectivité de 13 000 habitants comme la CCCGS. Cependant il y a aussi des communes qui offrent la gratuité simplement aux plus modestes. Toutes manifestent ainsi que « l’alimentation d’un enfant d’âge scolaire est essentielle pour sa croissance, son développement psychomoteur et ses capacités d’apprentissage » (Ministère de l’Éducation).
Les parents qui n’arrivent pas à payer la cantine ont-ils les moyens d’offrir, à la maison, un repas équilibré à leur enfant le midi ? La collectivité n’a-t- elle pas la responsabilité du bien-être d’un enfant quand la famille est défaillante ou démunie ? Une association locale doit-elle envisager de prendre le relais pour les urgences enfant-sans-cantine ?
C.L.

iNTRANQUiLLES

Des femmes et hommes de notre territoire s’alertent de dysfonctionnements récurrents au sein d’instances communales ou intercommunales locales, concernant la parole et la place des femmes : présentation de femmes par leur prénom uniquement ou même non présentation « parce que tout le monde les connaît », petites vexations devant l’auditoire, confiscation de la parole, paternalisme, condescendance, etc. Ces presque riens dont la triste efficacité se nourrit de leur répétition.
Ces comportements masculins, conscients ou inconscients, minent le fonctionnement démocratique, restreignent le pouvoir de celles qui s’engagent dans la vie publique et plus généralement portent atteinte aux femmes.

Ils nous laissent « intranquilles » et motivent notre envie d’agir.

C’est ainsi qu’est en cours la création un Collectif des Intranquilles réunissant des femmes et des hommes du territoire qui souhaitent établir une veille sur ces faits. Elles et ils ont pour but de sensibiliser les élus, de diffuser l’information et d’apporter un soutien aux femmes élues ou interlocutrices des élus afin que leur parole participe davantage à l’intérêt général.

Si vous souhaitez rejoindre le Collectif ou apporter une contribution, écrivez au journal à l’intention du Collectif des Intranquilles.
C.L.